NOTES

 

Rapportée par plusieurs auteurs de l'Antiquité (Diodore de Sicile et Tertullien en paticulier) la pratique du sacrifice d'enfants au dieu Baal (ou Moloch) et un des éléments de la légende de Carthage -et aussi de son histoire.

L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, dans l'article LACEDEMONE consacre à la nudité des filles de Sparte plusieurs paragraphes affriolants:

« Le législateur de Lacédémone se proposant donc d'élever les filles de Sparte au dessus des coûtumes de leur sexe, leur fit faire les mêmes exercices que faisoient les hommes, afin qu'elles ne leur fussent point inférieures, ni pour la force de la santé du corps, ni pour la grandeur da courage. Ainsi destinées à s'exercer à la course, à la lutte, à jetter le palet & à lancer le javelot, elles portoient des habits qui leur donnoient toute l'aisance nécessaire pour s'acquitter de ces exercices. Sophocle a peint l'habit des filles de Sparte, en décrivant celui d'Hermione, dans un fragment que Plutarque rapporte: " il étoit très-court, cet habit, & c'est tout ce que j'en dois dire ".

Lycurgue ne voulut pas seulement que les jeunes garçons dansassent nuds, mais il établit que les jeunes filles, dans certaines fêtes solemnelles, danseroient en public, parées seulement de leur propre beauté, & sans autre voile que leur vertu. La pudeur s'en allarma d'abord, mais elle céda bien-tôt à l'utilité publique. La nation vit avec respect ces aimables beautés célebrer dans des fêtes, par leurs hymnes, les jeunes guerriers qui s'étoient signalés par des exploits éclatans. "Quel triomphe pour le héros qui recevoit la palme de la gloire des mains de la beauté; qui lisoit l'estime sur le front des vieillards, l'amour dans les yeux de ces jeunes filles, & l'assurance de ces faveurs, dont l'espoir seul est un plaisir! Peut-on douter qu'alors ce jeune guerrier ne fût ivre de valeur?" Tout concouroit dans cette législation à métamorphoser les hommes en héros.

Je ne parle point de la gymnopédie des jeunes lacédémoniennes, pour la justifier d'après Plutarque. Tout est dit, selon la remarque d'un illustre moderne, en avançant "que cet usage ne convenoit qu'aux éleves de Lycurgue, que leur vie frugale & laborieuse, leurs moeurs pures & séveres, la force d'ame qui leur étoit propre, pouvoient seules rendre innocent sous leurs yeux un spectacle si choquant pour tout peuple qui n'est qu'honnête.

Mais pense-t-on qu'au fonds l'adroite parure de nos femmes ait moins son danger qu'une nudité absolue, dont l'habitude tourneroit bientôt les premiers effets en indifférence. Ne sait-on pas que les statues & les tableaux n'offensent les yeux que quand un mélange de vêtement rend les nudités obscenes? Le pouvoir immédiat des sens, est foible & borné; c'est par l'entremise de l'imagination qu'ils font leurs plus grands ravages; c'est elle qui prend soin d'irriter les desirs, en prêtant à leurs objets encore plus d'attraits que ne leur en donna la nature. Enfin, quand on s'habille avec tant d'art, & si peu d'exactitude que les femmes sont aujourd'hui; quand on ne montre moins que pour faire desirer davantage; quand l'obstacle qu'on oppose aux yeux, ne sert qu'à mieux irriter la passion; quand on ne cache une partie de l'objet que pour parer celle qu'on expose."»